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Affichage des articles du janvier, 2024

Interruption de programme

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La péninsule de Banks Bowles Compétition locale de Bowles (en présence d'une championne du monde néo-zélandaise de la discipline) A compter de jeudi je bascule en mode "holidays". Ce blog a pour vocation de partager mes émotions antarctiques. Je passe donc en mode silencieux pour les prochains jours. Je ferai peut-être ultérieurement un complément à ce blog au sujet de mon séjour en Nouvelle Zélande. Qui sait ? Je tâcherai de reprendre le fil de mon blog lors de mon retour à Hobart le 19 février prochain avant mon départ suivant pour l'Antarctique du 21 au 28 février dans la station australienne de Casey. En attendant, bonne attente à vous des prochaines informations polaires depuis l'hémisphère sud et encore merci pour votre assiduité et votre curiosité ! PS : je légende un peu les dernières photos ;-) - Samedi à mon arrivée à Christchurch, j'ai eu l'immense plaisir de bénéficier de la gentillesse de mon homologue néo-zélandais qui a tenu à nous faire pro

Instituts polaires australiens et néo-zélandais

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Avec les australiens on change de dimension dans tous les domaines : budget, effectifs, moyens matériels, moyens de communication, nombre de stations (3), collaboration commerciale avec la marque aux briques multicolores     Une matinée de réunion très enrichissante Avec les néo-zélandais on retrouve la dimension polaire française : effectifs, budget, moyens, ... Immense privilège de faire la rencontre de Matty Jordan la star des réseaux sociaux en matière d'hivernage dans la station antarctique néo-zélandaise de Scott Base ! Special Thanks à Ewen qui me l'a fait découvrir il y a 5 mois ! Ouf ! Je suis donc passé à la deuxième phase de ma mission polaire 2023/2024. Après la découverte du terrain antarctique dans les stations françaises de Concordia et Dumont d'Urville, je suis à présent depuis 10 jours en mode "échanges internationaux" avec mes homologues australiens et néo-zélandais.  J'avais eu l'occasion de discuter avec certains d'entre eux au gré

Changement de cap !

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 Demain à 6 h  (heure d'Hobart) direction Christchurch et la Nouvelle-Zélande pour la suite de ma deuxième partie de mission !

J47 à Bord de l’Astrolabe

6h30. Le roulis de L’Astrolabe a cessé. Cette stabilité inédite depuis 6 jours me sort immédiatement de mon sommeil. Je m’habille et monte rapidement en passerelle pour découvrir où se situe le patrouilleur dans son approche de la baie et du port d’Hobart. J’oublie d’emporter mon appareil photo si bien que les lumières du soleil rasant de l’aurore impriment seulement ma mémoire au moment où nous passons le phare de Fort Hill. 3 heures plus tard après une remontée de la rivière d’Hobart qui me rappelle à quelques égards le goulet de Brest, L’Astrolabe accoste au cœur du port d’Hobart. Nous apprécions tous collectivement ce retour sur l’ïle de Tasmanie : de la verdure, de la végétation, des habitations, de la vie urbaine, … les meilleurs nez du bord auront sans doute senti les odeurs de la terre … L’accostage est aussi l’occasion de faire embarquer les connexions internet, de donner de nos nouvelles et reprendre des nouvelles de nos proches. Nous avons fonctionné pendant 6 jours av

Souvenirs de ma semaine au milieu de l'océan

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Entrée nautique dans le pack Un puzzle géant Place aux icebergs Rencontre improbable avec l'Investigator (le Marion Dufresne Australien) Effet miroir Le vol des grands oiseaux (ici un Pétrel Géant ) La baleine la plus proche que nous ayons croisé Belle bête !  

A quai à Hobart !L

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Pas de doute nous avons accosté Le matricule de L'Astrolabe La coupée est en place Lumière irréelle ce matin en remontant la rivière d'Hobart Hobart dominé par le mont Wellington que j'avais gravi il y a 7 semaines Le centre d'Hobart Notre emplacement à quai dans l'angle avant la manoeuvre  

La traversée s'est bien passée !

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Une partie de mon âme est restée en Terre-Adélie   Après 6 jours de navigation sur une mer relativement calme, L'Astrolabe a accosté ce matin après avoir remonté la rivière d'Hobart sous une lumière matinale fabuleuse. Je vous laisse 

Départ de DDU

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J46 à bord de L’Astrolabe

Ralentir. Dernière journée de haute mer à bord de L’Astrolabe. Le patrouilleur réduit sa vitesse pour accoster en milieu de matinée à Hobart. Nous réduisons de 14,5 nœuds à 11 nœuds. Je passe ma journée en passerelle. J’assiste ainsi au nouveau mode opératoire : passer à 9 nœuds et prendre le cap 40° pour que les marins en charge du desalage du navire profite d’un vent arrière. Ralentir. Nous commençons collectivement à trouver le temps long pour cette 6 ème journée de navigation. Heureusement nous avons une occupation distrayante. Pendant toute la semaine Christophe, Karine et Servane ont scruté l’horizon par tranche de 10 min par heure dans le quadrant Nord Est. Alors nous leur prêtons nos yeux pour identifier avec eux les espèces animales que nous observons. Depuis notre départ de l’archipel de pointe-Géologie, il y a une espèce d’oiseaux qui nous fait tous rêver au même titre que les baleines et les orques. Il s’agit de l’albatros. Pour être franc, il se fait si rare que

J45 à bord de L’Astrolabe

La mer à perte de vue. J’attaque une deuxième journée sans autre matière environnante que l’eau de mer et le ciel séparés par la ligne d’horizon. Je sors une tête sur les ponts périphériques pour ressentir la houle de Sud Ouest finement hachée par une mer de vent de Nord Ouest. La température est clémente. Le vent est à 25/30 nœuds. Les crêtes de vagues moutonnent. Je rentre en passerelle et me lance dans un croquis de la mer et du pont avant, que je colorise en début d’après midi. L’Astrolabe a réduit sa vitesse nous filons désormais 11noeuds car il est inutile d’arriver avant lundi matin au port d’Hobart où sont programmés les procédures douanières. Il reste aussi à l’équipage les travaux de déssalage du bâtiment. Ce ralentissement permet aussi indirectement d’économiser un peu de carburant. Le ralentissement nous expose également a davantage de roulis. Le début d’après-midi est plus mouvementé. Je me dirige vers ma bannette pour me plonger à l’horizontal dans cette mer un

J44 à bord de l’Astrolabe

Le bercement de la houle m’a précipité dans les bras de Morphée et a retardé mon réveil. Aujourd’hui, c’est la première journée de traversée sans voir de terres. Hier nous apercevions la calotte glaciaire. Aujourd’hui dans notre horizon à 360 °, il n’y a que de l’eau. Nous faisons cap plein nord. Nous filons toujours à 14 nœuds. Au réveil je suis en pleine forme, si bien que j’entreprends l’ascension vers la passerelle. Une fois en haut tout continue de bien aller. Je sors sur les débordées et monte sur le pont supérieur, histoire de prendre l’air et de vérifier qu’aucune terre, ni icebergs, ni navires n’encombrent l’horizon. Le vent est fort et fouette mon visage avec la violence de ses 20 nœuds. Je ne reste pas longtemps et regagne la passerelle. Puis je laisse se dérouler une journée ordinaire au milieu de l’océan. Je travaille sur des compte-rendus, j’échange avec les personnels du SHOM sur les valeurs altimétriques à prendre en compte dans la lecture des cartes marines, en p

J43 à bord de L’Astrolabe

La houle nocturne m’a bercé jusqu’au réveil. Je suis impatient de me lever pour me confronter à l’instabilité du navire qui roule avec la houle et découvrir mes réactions face à ce phénomène. Je mange copieusement mon petit déjeuner, en prenant même le risque inconsidéré de manger un yahourt. Je retourne dans le salon des passagers me donne l’occasion de découvrir un message d’Hélène en réponse au mien où je lui relatais notre départ différé vers Hobart et de notre crochet vers le glacier Mertz. Au moment de rédiger ma courte réponse, je sens que je ne suis pas bien et je m’interroge brièvement sur la conduite à tenir. Je réintègre ma cabine et me plonge dans l’écoute de mes podcasts. Ce jour ce sont les babordés qui ouvre le service de 11h si bien que je sors de ma bannette assez vite et en bonne forme. J’ai de nouveau un très bon appétit. Les tagliatelles du jour tapissent bien mon estomac, ainsi que le dessert (une tartelette au chocolat). Je décide de ne pas tenter le dia

J42 à bord de l’Astrolabe

J’émerge de mon sommeil. Je me souviens qu’il y a eu un changement d’heure. Je regarde mon écran de téléphone, sans savoir s’il faut avancer ou reculer l’heure affichée. Je suis surpris par la faiblesse de la houle. Nous sommes loin des 3/4 m annoncés hier. La réponse à mon étonnement ne se fait pas attendre. A 8h, le commandant lance un appel général : « Bonjour, message du commandant à l’ensemble de l’équipage et des passagers. Nous faisons actuellement route vers l’Antarctique. Nous avons effectué un demi tour dans le 160. Nous avons reçu cette nuit un message nous demandant de venir porter assistance au navire scientifique australien l’Investigator, coincé dans le pack près du glacier Mertz. Nous sommes à 6h de navigation de la cible. Nous prenons du retard sur notre programme prévisionnel de navigation, et la seule chose que je peux vous partager est que nous ne serons pas à Hobart le samedi 20 janvier. Fin du message. ». Je m’extraie acrobatiquement de ma bannette et renf

J41 à bord de L’Astrolabe

Le sabord du hublot abaissé, je suis plongé dans le noir pour la première fois depuis 5 semaines. Je me réveille 9h plus tard. Je monte au restaurant du bord une coursive au-dessus et j’attends avec les autres. Le vent semble s’être calmé mais pas tant que ça. Le doute subsiste. Après un premier travail de mise au propre de mes notes de la réunion de la veille, je monte en passerelle pour découvrir la zone de pilotage des opérations de navigation. Pendant mon passage, j’entends l’échange entre le bord et la météo de la station. Je comprends que le vent devrait faiblir en fin de matinée ouvrant une fenêtre pour la manœuvre de départ. Je fais le tour des ponts et débordées du navire. Nous y avons accès en totalité. A 9h30, le commandant de bord réunit l’équipage pour le brieffing de manœuvre d’appareillage. L’heure annoncée pour appareiller est 11h00. Le timing est respecté. Nous montons sur le pont supérieur où nous dominons l’archipel. Le vent est toujours à 15 nœuds, mais les